Les Santiaguinos

Publié le par Jean-François

DSCN8238-bUn kiosque de la Plaza de Armas.

 

Samedi 10 octobre 2009.

 

Aujourd'hui le beau temps n'est pas au rendez-vous... Le ciel est d'abord très couvert, puis il se met à pleuvoir. Du coup, les Andes que je pouvais voir hier soir depuis l'hôtel, sur l'Alameda, sont désormais complètement invisibles. Je commence la matinée au Museo de Santiago, aménagé dans une superbe maison coloniale du XVIIIe siècle, la Casa Colorada. C'est un musée passionnant, qui présente de façon très pédagogique, maquettes à l'appui, l'évolution de Santiago depuis sa fondation. Les photos y sont interdites, mais de toute façon, compte tenu du temps pluvieux, il n'y aurait pas eu assez de lumière... Je souhaite acheter un livre évoquant les collections conservées dans ce musée, mais il n'en existe pas !

 

Lorsque j'en sors, il est près de midi, et je me dirige vers le Mercado Central, où je compte déjeuner et voir vivre les Santiaguinos, c'est-à-dire les habitants de Santiago. Quand j'y arrive, il ne pleut plus, mais le ciel reste très couvert.

 

DSCN8608-b.jpgLe Mercado Central de Santiago.

 

Ce marché est de toute beauté, il est organisé sous et autour d'une grande structure métallique qui ressemble à s'y méprendre à un pavillon Baltard. Il date de 1868, et a d'abord servi à abriter une exposition nationale en 1872. Les produits qui y sont vendus sont d'une très grande fraîcheur. En ce mois d'octobre, mon regard est notamment attiré par de superbes asperges, ma réaction première est de m'en étonner, mais je réalise que c'est tout à fait normal, ici c'est le printemps austral !

 

Mercado CentralDes asperges au mois d'octobre...

 

Mercado CentralMercado Central

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercado CentralDSCN8637-c.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cherchant un lieu pour déjeuner, je suis interpellé par un restaurateur qui me dit en français : "Bonjour Paris, bonjour la France !". Je suis interloqué, je lui demande comment il a fait pour deviner ma nationalité. Il me répond dans un sourire que ça se voit, et je n'en saurai pas plus... En tout cas, il a réussi à me faire asseoir à une table de son restaurant. Je commande un lomo a lo pobre - qui se révèlera excellent -, et j'observe son manège. Sans jamais se tromper, il devine la nationalité de tous les étrangers qui passent. devant sa porte De cette façon, il appâte en peu de temps des Brésiliens et un couple de Mexicains. Ces derniers s'assoient à mes côtés, et nous passons le déjeuner à discuter du Mexique, où j'ai déjà séjourné, et de ce qu'il y a à voir en Patagonie, où ils se rendent dès le lendemain.

 

En sortant du restaurant, j'ai une divine surprise : le temps est redevenu beau ! Je décide de retourner sur la Plaza de Armas, et d'observer les Santiaguinos qui viennent s'y promener. Avec le soleil, des joueurs d'échecs se sont installés sous un kiosque à musique ou même en plein air.

 

Plaza de Armas

 

 

Plaza de ArmasPlaza de Armas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaza de ArmasConcentration...

 

Il apparaît que cette Plaza de Armas est pleine de vie. Les gens la traversent en s'y promenant, ou au contraire en courant vers on ne sait quelle destination ; ils y tiennent des conversations enflammées, s'y rencontrent, s'y reposent... Quel que soit l'endroit où le regard se porte, ce ne sont que des tranches de vie qui se superposent.

 

Plaza de ArmasFaconde latine...

 

Plaza de Armas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaza de ArmasPlaza de Armas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaza de ArmasLe marchand de ballons.

 

Plaza de ArmasEcolières en uniforme.

 

Plaza de Armas

 

Dans un café de la Plaza de Armas, où je commande une bière, la télé hurle et tous les regards sont rivés à l'écran : on y retransmet en direct un match qui oppose les Rojos, l'équipe nationale chilienne, à la Colombie. Il s'agit de la rencontre de qualification au Mundial de football 2010, et l'honneur du Chili tout entier est en jeu...  Dans les rues, l'ambiance devient électrique. Des drapeaux et de curieux chapeaux haut-de-forme aux couleurs du pays sont vendus un peu partout. L'Ahumada, la principale rue piétonne de Santiago, est noire de monde, le match y est retransmis sur un écran géant. Les carabineros veillent contre tout débordement éventuel...

 

 Qualification au Mundial 10 octobre 2009Qualification au Mundial 10 octobre 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qualification au Mundial 10 octobre 2009Qualification au Mundial 10 octobre 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je pars dîner à Bellavista, et là encore les télés hurlent et les clameurs fusent à chaque but marqué par les Rojos. Les serveurs surveillent la télé entre deux clients. Et c'est finalement le Chili qui gagne par 4 contre 2, le pays ira en Afrique du Sud ! Tout Santiago est en liesse, et la foule converge sur la Plaza Italia, où je me trouve justement. Une gigantesque fête y est immédiatement improvisée, l'ambiance y est extraordinaire.

 

Qualification au Mundial 10 octobre 2009Nuit de liesse sur la Plaza Italia.

 

J'en rentrerai à pied, le métro ayant été fermé pour prevenir tout accident.

 

Demain, je dois aller à Valparaíso, pour y admirer le port et la célèbre baie ouvrant sur le Pacifique. Ce sera l'objet du prochain article de ce blog.

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Publié dans Villes

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