Valparaíso

Publié le par Jean-François

La baie vue du Cerro Artilleria

La majestueuse baie de Valparaíso, ouvrant sur le Pacifique.

 

Dimanche 11 octobre 2009.

 

Ce matin, lorsque je me lève, le ciel est très couvert à Santiago. Je crains qu'il en soit de même à Valparaíso, où je dois passer la journée. J'ai en effet décidé de m'offrir une visite privée de "Valpo", comme on dit ici, et un couple de Chiliens vient me chercher à l'hôtel à 9 heures ; monsieur est au volant et madame, qui parle un français impeccable, est là pour me commenter tout ce que nous allons voir aujourd'hui.

 

Nous empruntons l'autoroute vers l'ouest. Valparaíso est distant d'environ 120 km de Santiago. A mesure que nous progressons vers la côte, le temps devient magnifique. Après avoir traversé la région de Curacaví, réputée pour sa production de fruits et de légumes, nous arrivons dans la vallée viticole de Casablanca. Les vignes y sont omniprésentes, et nous nous arrêtons à la Bodega Veramonte, que nous visitons. J'y goûte notamment un excellent chardonnay, très fruité, et un merlot bien tannique qui évoque un bordeaux français. Les meilleurs vins vieillissent dans des fûts de chêne fabriqués en France, dans la région de Beaune.

 

DSCN8685-bLa Bodega Veramonte.

 

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Peu après, nous nous arrêtons à nouveau, au sanctuaire de la Vierge de Lo Vásquez, lieu d'un pèlerinage très important au Chili, qui se tient chaque année le 8 décembre (fête de l'Immaculée Conception).  Comme au Mexique, les pèlerins font les derniers kilomètres sur les genoux... L'église actuelle date de 1913, la précédente ayant été détruite lors d'un violent séisme en 1906.

 

DSCN8707-bLe sanctuaire de Lo Vásquez.

 

DSCN8711-bDévotion populaire.

 

Quelque 35 km plus tard, nous arrivons à Valparaíso, quatrième ville du pays avec 285.000 habitants, et souvent considéré comme le "port de Santiago". A première vue, cette vieille cité portuaire est déconcertante. Les bâtiments sont délabrés, les peintures défraîchies, les tôles rouillées ! Des fils électriques et téléphoniques s'entrecroisent ou pendent un peu partout, ils sont inévitables lorsqu'on veut prendre une photo ; on dit même que c'est grâce à eux que cette ville brinquebalante tiendrait encore à peu près debout... Autour d'une ville basse (El Plan) isolée de l'océan par de hideuses tours de béton construites dans les années 70, se dressent quelque 42 cerros (collines), bardés de maisons multicolores qui, à mesure qu'on s'élève, se transforment en véritables favelas... Tout y est de bric et de broc, les maisons sont construites avec des matériaux disparates, bois, tôles, béton... Les couleurs sont criardes, sans aucune recherche d'harmonie. Et pourtant, l'ambiance qui naît de cet ensemble est magique, cette ville est d'une beauté majestueuse, générée par une addition de laideur... C'est étonnant. Il faut dire que le bleu du ciel et de la magnifique baie (lorsqu'on parvient à la voir !) contribuent puissamment à cette curieuse beauté. Contrairement à la Patagonie, ici ce n'est pas une terre de pionniers. C'est une cité et un port qui ont laissé tout leur passé derrière eux, une opulence lointaine qui suinte encore de tous les murs du vieux port. La création du Canal de Panamá, en 1914, a en effet été fatale aux activités maritimes de Valparaíso. Malgré l'implantation du Parlement du Chili, en 1990 (à l'emplacement d'une maison où Pinochet a grandi !), et l'inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco, en 2003, la ville continue à décliner doucement, tout en rêvant à sa grandeur passée...

 

DSCN8747-bUn cerro de Valparaíso.

 

Nous commençons par gravir les Cerros Bellavista et Florida. L'ascension est interminable, les rues sont très escarpées et les virages sont tous en épingle à cheveux. C'est impressionnant. Entre deux maisons, on aperçoit par intermittence la baie et l'océan Pacifique, ou d'autres cerros, c'est de toute beauté. Nous arrivons ainsi à la Sebastiana, la maison du poète Pablo Neruda (1904-1973). C'est une étrange bâtisse, tout en hauteur, composée de quatre étages et qui bénéficie d'une superbe vue sur la baie de Valparaíso et les cerros environnants.

 

DSCN8722-bLa Sebastiana.

 

DSCN8758-bLe Pacifique et la iglesia de los Padres vus depuis la Sebastiana.

 

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Nous redescendons ensuite vers El Plan, la ville basse. Même en ce dimanche, la circulation y est chaotique et, comme toujours en Amérique latine, des véhicules d'un autre temps côtoient de rutilants 4x4... Nous arrivons sur la Plaza Victoria, où se trouve la Iglesia-Catedral, et qui était la place élégante de Valparaíso au temps de son opulence.

 

DSCN8773-bLa Plaza Victoria et l'Iglesia-Catedral.

 

DSCN8771-bUn enfant sur la Plaza Victoria.

 

DSCN8775-bLe Cerro Bellavista, l'ascensor Espíritu Santo et la iglesia de los Padres vus depuis la ville basse.

 

De là, toujours dans la ville basse, nous gagnons le quartier de l'administration portuaire, autour de la Plaza Sotomayor. C'est le coeur historique de Valparaíso, sur le port. On y voit notamment l'Edificio de la Comandancia Naval (Centre de commandement de la Marine) et d'autres bâtiments officiels qui rappellent l'opulence passée de la ville.

 

DSCN8778-bL'Edificio de la Comandancia Naval (Armada de Chile).

 

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Bâtiments évoquant l'opulence de naguère...

 

Sur la Plaza Sotomayor même se trouve le Monumento a los Heroes de Iquique (Monument aux Héros d'Iquique), qui commémore la bataille navale d'Iquique (21 mai 1879), durant la Guerre du Pacifique contre le Pérou et la Bolivie (1879-1884).

 

DSCN8887-bMonumento a los Heroes de Iquique.

 

Et, face à la Plaza Sotomayor, s'ouvre le vieux port, le long du Muelle (jetée) Prat.

 

DSCN8894-bLe vieux port.

 

DSCN8899-bBateaux de pêcheurs.

 

Il est maintenant temps de prendre l'un de ces fameux ascensores qui ont fait la renommée de Valparaíso, même si la plupart d'entre eux sont en panne... A partir de la Plaza Justicia (près de la Plaza Sotomayor), nous empruntons l'ascensor El Peral (construit en 1902), qui grimpe au Cerro Alegre.

 

DSCN8781-bL'ascensor El Peral.

 

Du haut du Cerro Alegre, la vue sur la baie est superbe, à l'exception de hideux immeubles de béton qui gâchent hélas quelque peu l'ensemble...


DSCN8783-bDu haut du Cerro Alegre.

 

De là, nous allons nous promener sur les Cerros Alegre et Concepción, au hasard de rues et de raidillons qui explosent de couleurs...

 

DSCN8801-bLe Cerro Artillería vu du Cerro Alegre.

 

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DSCN8843-bPierre Loti a vécu ici en 1871.

 

DSCN8854-cLes maisons partent à l'assaut des cerros...

 

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L'adorable Plaza Aníbal Pinto.

 

Et nous redescendons par les escaliers qui mènent à la ville basse, tout en contemplant la beauté du paysage.  

 

DSCN8880-bDescente vers la ville basse.

 

De la Plaza Sotomayor, nous reprenons la voiture et grimpons au Cerro Artillería, d'où l'on bénéficie d'une des vues les plus spectaculaires sur la baie de Valparaíso.

 

DSCN8940-bLa baie de Valparaíso vue du Cerro Artillería.

 

DSCN8985-c.jpgLe bleu intense de la baie de Valparaíso.

 

L'ascensor Artillería dessert ce quartier. 

 

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En haut du Cerro Artillería, le Paseo 21 de Mayo offre un panorama époustouflant sur l'ensemble du port et de la baie.

 

La baie vue du Cerro Artilleria

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Et comment ne pas succomber au charme de cette vieille maison bleue, accrochée on ne sait comment au bord du précipice, et qui est devenue l'un des emblèmes de Valparaíso ?

 

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Mais il est maintenant temps de rentrer à Santiago, où je vais passer une dernière soirée. Demain matin, je dois prendre un avion pour Buenos Aires, ce qui me donnera l'occasion de survoler la cordillère des Andes en plein jour. Ce sera le sujet du prochain article de ce blog.

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Publié dans Villes

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F
<br /> Tu as raison sur les merveilles naturelles du monde, le Chili comporte des véritables merveilles tout comme l’Argentine.<br /> Au Chili c’est le voyage que je nous avions prévu de faire cette année avec tous les problèmes climatiques au Chili nous le ferons une autre année ainsi que le Costa Rica.<br /> Moi aussi je vais me mettre dans mon blog avec plaisir.<br /> Demain, je vais revenir dans ton blog pour lire les articles de ton blog.<br /> Au plaisir de te lire.<br /> <br /> <br />
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